Michael Jonathon Pittman

Black Island 2020–2021 (on-going series / série en cours)
Mixed media painting on birch panel / Technique picturale mixte sur panneau de bouleau
Site 21 – Union Electric Building, Port Union

Michael Jonathon Pittman explore l’histoire, l’environnement physique et la culture vernaculaire de Terre-Neuve-et-Labrador, fondée selon lui sur « l’acceptation innée de l’adversité et de l’isolement […] déjà bien ancrée avant l’histoire coloniale ». Black Island traduit une introspection sur l’isolement et la perte. Des générations d’ancêtres de l’artiste, autochtones et colons, ont vécu sur l’île avant que population d’origine soit dirigée vers l’intérieur de Terre-Neuve et que les résidents restants soient relocalisés dans les années 1950. Les minuscules peuplements de la Bay of Exploits n’étaient accessibles qu’avec difficulté par bateau, même par temps favorable. Tant les Autochtones que les colons européens étaient confrontés au quotidien à la dureté de l’Atlantique Nord, à la précarité et à un isolement inimaginable. 

En près de 20 ans de création, Michael Jonathon Pittman a largement évité les tropes de l’art terre-neuvien sur ces sujets en élaborant un langage visuel personnel et distinctif. Par des espaces nébuleux, des lignes encrées, des couleurs limitées, des formes floues et des motifs récurrents, il évoque des existences difficiles marquées par le travail et la perte. Les peintures présentées à la Biennale font partie d’une série en cours : des récits inachevés, des fragments d’histoires sombres et cachées que l’artiste continue de fouiller.

L’oeuvre de l’artiste était exposée dans l’Union Electric Building, à Port Union. L’état brut de cet édifice partiellement rénové soulignait la vie rude et précaire d’antan.

PG