Regeneration | Régénération | Piguttaugiallavalliajuk | Ussanitauten: Seven Northern Labrador Photographers / Sept photographes du Labrador nordique

Eldred Allen
BORN / NÉ À North West River, NL / TN
LIVES / HABITE À Rigolet, Nunatsiavut, NL / TN

Samantha Jacque
BORN / NÉE À St. John’s, NL / TN
LIVES / HABITE À Postville, Nunatsiavut, NL / TN

Melissa Tremblett
BORN / NÉE À Happy Valley-Goose Bay, NL / TN
LIVES / HABITE À Elmastukwek, Ktaqmkuk / Bay of Islands, NL / TN 

Gary Andersen
BORN / NÉ À Happy Valley-Goose Bay, NL / TN
LIVES / HABITE À Makkovik, Nunatsiavut, NL / TN

Holly Andersen
BORN / NÉE À Happy Valley-Goose Bay, NL / TN
LIVES / HABITE À Makkovik, Nunatsiavut, NL / TN 

Jennie Williams
BORN / NÉE À Happy Valley-Goose Bay, NL / TN
LIVES / HABITE À Nain, Nunatsiavut, NL / TN

Wayne Broomfield
BORN / NÉ À North West River, NL / TN
LIVES / HABITE À St. John’s, NL / TN 

Regeneration | Régénération | Piguttaugiallavalliajuk | Ussanitauten 2012– 2021
Photography / Photographie
Site 1 – Quinton Premises, Red Cliff

Cette exposition collective est une réponse de la Biennale à la pandémie de COVID-19 qui réduit les occasions déjà limitées pour les artistes des régions éloignées. Ces photographes, comme les autres participants de la Biennale, ont répondu à son invitation à réfléchir aux relations actuelles entre l’être humain et la nature sauvage. Cette exposition a été réalisée grâce au Fonds de soutien communautaire d’urgence du gouvernement du Canada et à la Community Foundation of Newfoundland and Labrador, en collaboration avec Jessica Winters, commissaire émergente de Makkovik.

Six photographes viennent du Nunatsiavut, une région inuite autonome du nord du Labrador ; Melissa Tremblett est issue de la communauté innue de Sheshatshiu. La plupart d’entre eux sont autodidactes. Certains utilisent du matériel de haute technologie ou le traitement numérique, d’autres optent pour la simplicité. Tous ont grandi au coeur de la nature et, dans certains cas, y vivent encore. Ils s’inspirent de la culture et des pratiques traditionnelles ancrées dans l’immense territoire et les eaux douces ou salées tumultueuses du Labrador. Le fil conducteur de leur démarche reflète leur profonde connaissance des lieux : les habitudes des oiseaux et autres animaux, les saisons de la chasse et des rassemblements, l’évaluation de l’épaisseur des glaces ou les déplacements sans balises dans des conditions climatiques hostiles. Forts de cette connaissance pratique intime, ils perçoivent les beautés saisissantes et multiples de l’environnement naturel et reconnaissent l’urgence de le respecter et de le protéger. 

Cette installation s’est voulue un point de convergence entre le passé et l’avenir. Les photographes évoluent maintenant dans une culture autonome vers un avenir qu’ils contribuent à façonner. Les Quinton Premises représentent le passé colonial. À la fin des années 1800, à l’instar des sociétés britanniques ou de St. John’s, les entreprises de pêche indépendantes des ports secondaires traitaient avec les familles de pêcheurs par le biais d’échanges scripturaux, un système de « crédit » ou de « paiement en nature ». Ce système d’exploitation a grandement retardé le développement social et économique de la province. 

PG

Les commissaires de la Biennale remercient Jessica Winters, de Makkovik, commissaire coordonnatrice de cette exposition spéciale, pour sa précieuse collaboration.

 

Special Project Co-ordinating Curator / Commissaire coordonnatrice de l’exposition spéciale 

Jessica Winters est peintre, graveuse, artiste textile et commissaire émergente de Makkovik, au Nunatsiavu (TN). Fortement influencée par ses études en biologie, Jessica considère son travail comme un moyen de promouvoir la culture, les valeurs et le cadre de vie inuits. Elle a participé à diverses expositions collectives dont Nunatsiavut: Our Beautiful Land à la galerie La Guilde, à Montréal (2019), ainsi que Of Myths and Mountains (2020) et The Wish150 Newfoundland & Labrador Mosaic (2017), toutes deux à The Rooms à St. John’s (TN). En 2019, elle a monté Billy Gauthier: Saunituinnaulungitotluni | Beyond Bone à The Rooms. 

TOP : Samantha Jacque, On Top of the Mountain 2020 ; Eldred Allen, Scull of Harp Seals 2020 ; Gary Andersen, Out to the Ice Edge 2020.

Eldred Allen, Spring Hunt 2020 (installation view / montage de l’installation). UAV image / Image par drone, 152 x 183 cm (60 x 72”).

Wayne Broomfield, Nature’s Curves 2015. Photo : Courtesy of the artist / Gracieuseté de l’artiste.

Melissa Tremblett, nutshimit 2015. Nikon FM10 ; digital composite / photo composite numérique, 152 x 305 cm (60 x 12”). Photo : Courtesy of the artist / Gracieuseté de l’artiste.

Samantha Jacque, On Top of the Mountain 2020. Nikon D5300, 122 x 183 cm (48 x 72”). Photo : Courtesy of the artist / Gracieuseté de l’artiste.

Jennie Williams, Manage 2021. 122 x 183 cm (48 x 72 in”). Photo : Courtesy of the artist / Gracieuseté de l’artiste.

Eldred Allen, Spring Hunt 2020. Photo : Courtesy of the artist / Gracieuseté de l’artiste.

Gary Andersen, Out to the Ice Edge 2020. Photo : Courtesy of the artist / Gracieuseté de l’artiste.

Eldred Allen, Scull of Harp Seals 2020. UAV image / Image par drone, 183 x 140 cm (72 x 55”). Photo : Courtesy of the artist / Gracieuseté de l’artiste.

Holly Andersen, Duck Eggs 2012 (detail / détail). Photo : Courtesy of the artist / Gracieuseté de l’artiste.

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Eldred Allen recadre rigoureusement le monde qui l’entoure à l’aide de caméras 360 degrés, de drones et de modélisation 3D. Il est reconnu pour ses scènes de nature et de faune vastes et superbement éclairées, dont la composition et la coloration métamorphosent le quotidien en extraordinaire. En septembre 2019, ses oeuvres ont été présentées dans le cadre de l’exposition en ligne Looking Down From Up de la Gallery 44, réalisée en collaboration avec l’Inuit Art Quarterly. Il a aussi participé à Nunatsiavut : La beauté de notre territoire montée par La Guilde (Montréal, 2019).

Gary Andersen s’est intéressé à la photographie lorsqu’il a commencé à utiliser plus souvent que sa femme l’appareil photo qu’il lui avait offert pour Noël. Autodidacte, il a consacré de plus en plus de temps à sa nouvelle passion au fil des ans. Tous les types de photos le captivent : portraits, paysages, scènes de nuit, faune et flore, insectes, macro, vie de tous les jours. Son regard se porte particulièrement sur les sujets que la plupart des gens ne remarquent pas dans leur quotidien.

Holly Andersen s’intéresse au pouvoir de la photographie d’immortaliser l’instant et de saisir le détail sur le vif. Son approche se veut plurielle : portraits spontanés de parents et d’amis, macrophotographie d’insectes et de végétaux, photographie de paysages et de la faune locale. Elle participe au projet Labrador Docs de l’Office national du film avec un documentaire qui porte sur la relocalisation des résidents inuits vers d’autres villages côtiers du Labrador autour de 1959, à la fermeture de la mission morave de Hebron.

Voyageur, aventurier, globe-trotter et passionné de la nature, Wayne Broomfield a parcouru la planète de l’Arctique à l’Antarctique. Il est l’un des rares Inuits à avoir rejoint les deux pôles de la Terre. Son peuple et sa culture sont ancrés dans le Nunatsiavut, qui signifie « Notre beau territoire ». Défenseur de la planète, du développement durable et de la Mère Nature, Wayne a participé à des films du National Geographic, à des séances photo dans le Grand Nord et le Grand Sud et à des échanges avec des passionnés d’aventure qui adorent écouter ses récits hors du commun.

Pour Samantha Jacque, la photographie est une passion depuis de nombreuses années. Quand elle va chasser, pêcher, couper du bois ou se promener, elle emporte toujours son appareil. Elle aime les grands espaces et puise son inspiration dans la nature. Elle a eu l’honneur de voir ses photos présentées à l’exposition SakKijajuk : Art and Craft from Nunatsiavut (MacKenzie Art Gallery, Regina SK), et à l’exposition La beauté de notre territoire à La Guilde, à Montréal.

Melissa Tremblett est une artiste visuelle d’origine innue et anglaise du Sheshatshiu, au Labrador. Elle est diplômée du programme d’arts visuels du Grenfell College. Elle fait appel à l’installation, à la performance et à la photographie, ainsi qu’aux techniques traditionnelles de confection de poupées et de perlage pour explorer l’identité, la communauté et la transmission du savoir. Elle a participé à diverses résidences : Labrador Research Institute, North West River, Banff Centre et The Rooms, où sa résidence a donné lieu au spectacle solo Reprise en 2020. Elle a pris part à l’exposition Future Possible à The Rooms (2019).

Photographe et cinéaste inuite autodidacte, Jennie Williams photographie les gens dans leur quotidien, dans le but d’immortaliser les activités traditionnelles encore bien vivantes aujourd’hui au Labrador. En 2016, son étude de la traditionnelle nuit des Nalujuks a fait l’objet de l’exposition A Way of Life. Elle termine un documentaire sur ce sujet dans le cadre du projet Labrador Docs de l’Office national du film. Jennie Williams a participé à l’exposition itinérante SakKijajuk: Art et Craft of Nunarsiavut.