Robert Hengeveld

NÉ À Toronto, ON
HABITE À Corner Brook, TN

passing where to  2019 
Sculpture en mouvement
Sites 9A, 9B, 9C, 9D —
Coster Street, Bonavista; Upper Amherst Cove; Elliston; Moses Point, Bonavista

Telle une apparition, passing where to se matérialise dans divers lieux de la péninsule de Bonavista. Incongrue, elle fait chaque fois écho aux singularités des sites et des communautés et établit un lien profond avec la résilience des insulaires et l’épopée terre-neuvienne du peuplement et du déplacement. Elle rappelle tout particulièrement les déménagements de maison occasionnés par les relocalisations ordonnées par le gouvernement. La maison fantôme de Hengeveld, une commande de la Biennale Bonavista, constitue la structure à l’échelle d’une maison du quartier Mockbeggar de Bonavista : la « Henry Mouland House ». Construite vers 1906, la maison est l’un des premiers exemples dans la province de fenêtres à double pignon, un modèle à la mode qui s’inspirait des lignes traditionnelles et fonctionnelles de l’architecture de la « boîte à sel ». Les lignes s’éloignent de l’utilitaire de subsistance pour favoriser la qualité de vie. L’ajout de fenêtres au deuxième étage laisse pénétrer plus de lumière pour privilégier l’expérience esthétique de l’espace.

Hengeveld altère souvent les échelles, les matériaux et les contextes pour déjouer les attentes et trafiquer subtilement un univers de prime abord familier. Par ses apparitions dans des cadres inattendus, passing where to se veut une métaphore de notre relation aux lieux et aux contextes en mutation constante. Hengeveld a créé un cadre qui met l’accent sur la résilience collective. Cette sculpture éphémère vise à magnifier chaque contexte : si l’on regarde à travers la maison sur la rue Coster pour contempler la murale Pi’tawe’k de Jordan Bennett, on prend conscience de la ténacité du savoir des Béothuks et des Micmacs face au colonialisme. À Moses Point, on se trouve confronté à la nature changeante de l’économie de la péninsule, aux cycles saisonniers de la réalité résidentielle et communautaire provoqués par l’investissement immobilier. L’œuvre en elle-même se définit par une poésie de l’absence et de la présence. MH

En haut : Robert Hengeveld, passing where to  2019. Tubes carrés d’aluminium, 500 x 335 x 485 cm (196.85 x 131.89 x 190.95”). Sculpture passagère en déplacement. Commande de la Biennale Bonavista.

1 : Robert Hengeveld, passing where to 2019 (montage de l’installation, Upper Amherst Cove).

2 : Robert Hengeveld, passing where to  2019 (détail).

3 : Robert Hengeveld, passing where to  2019 (montage de l’installation, Moses Point, Bonavista).

4 : Robert Hengeveld, passing where to  2019 (détail).

Robert Hengeveld

BORN Toronto, ON
LIVES Corner Brook, NL

passing where to  2019 
Site-responsive transitory sculpture
Sites 9A, 9B, 9C, 9D —
Coster Street, Bonavista; Upper Amherst Cove; Elliston; Moses Point, Bonavista

An architectural apparition, passing where to appears at multiple sites throughout the Bonavista Peninsula. Each one is an aberration resonating with the specificities of individual sites and communities, while making a sweeping connection to the resilience of islanders and Newfoundland’s histories of settlement and resettlement—specifically, house-moving that resulted from forced relocation and government-mandated community displacement. Hengeveld’s ghost house, a commission of the Bonavista Biennale, is a one-to-one scale outline of a home in the Mockbeggar district of Bonavista, dubbed the “Henry Mouland House”. Built around 1906, the home is an early example in the province of double gable windows, a design flourish that elaborated on the traditional saltbox house design born out of functional necessity. Marking a shift in design emphasis toward quality of life over subsistence, the windows allowed more light into the second-floor level of the home, privileging an aesthetic experience of space.

Hengeveld’s broader practice often tweaks scale, material and context to undermine expectation and provide a subtle twist on what at first glance can seem familiar. Popping up at unexpected locations, passing where to becomes a metaphor for our relationship to place and ever-shifting context. Hengeveld has created a frame that emphasizes collective resilience. This transitory sculpture serves to meet and magnify context: looking through the house on Coster Street to view Jordan Bennett’s Pi’tawe’k, the endurance of Beothuk and Mi’kmaq knowledge in the face of colonialism is underscored; and, at Moses Point, the nature of the Peninsula’s changing industry, with the attendant seasonal cycle of residence and communal impact of real estate investment, is invoked. Taken as a whole the work is poetry of absence and presence. MH

Top : Robert Hengeveld, passing where to  2019. Aluminum square tubing, 500 x 335 x 485 cm (196.85 x 131.89 x 190.95”). Site-responsive transitory sculpture. Commissioned by Bonavista Biennale.

1 : Robert Hengeveld, passing where to 2019 (installation view, Upper Amherst Cove).

2 : Robert Hengeveld, passing where to  2019 (detail).

3 : Robert Hengeveld, passing where to  2019 (installation view, Moses Point, Bonavista).

4 : Robert Hengeveld, passing where to  2019 (detail).